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Condolences, consolation

Between grief and nothing, I will take grief

Patricia : Tu connais William Faulkner ?
Michel : Non…, qui est-ce ? Tu as couché avec lui ?
Patricia : Mais non, mon coco.
Michel : Alors je me fous de lui… Enlève ton jersey.
Patricia : C’est un romancier que j’aime bien. Tu as lu Les Palmes sauvages ?
Michel : Je te dis que non… Enlève ton chandail.
Patricia : Écoute. La dernière phrase, c’est très beau : « Between grief and nothing. I will take grief. » Entre le chagrin et le néant, je choisis le chagrin… Et toi, tu choisirais quoi ?
Michel : Le chagrin, c’est idiot. Je choisis le néant. C’est pas mieux, mais le chagrin, c’est un compromis. Faut tout ou rien.

 

Patricia cite la dernière phrase de l’avant-dernier chapitre de  If I Forget Thee, Jerusalem de Faulkner, d’abord publié sous le titre The Wild Palms (Les Palmiers sauvages) ; on peut voir le livre sur la table de nuit de Patricia dans sa chambre de l’hôtel de Suède.

Godard, Seberg, Belmondo.
À bout de souffle (1960)